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Les Livres de Manon

4 décembre 2012

Home - Toni Morrison

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Toni Morrison

Editions Bourgois

151 pages

 

Un grand merci à Price Minister pour le match de la rentrée littéraire !

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Quatrième de couverture :

 Toni Morrison nous plonge dans l'Amérique des années 1950.

« Home est un roman tout en retenue. Magistral. [...] Écrit dans un style percutant, il est d'une simplicité trompeuse. Ce conte au calme terrifiant regroupe tous les thèmes les plus explosifs que Morrison a déjà explorés. Elle n'a jamais fait preuve d'autant de concision. C'est pourtant dans cette concision qu'elle démontre toute l'étendue et la force de son écriture. »
The Washington Post         

« Ce petit roman envoûtant est une sorte de pierre de Rosette de l'œuvre de Toni Morrison. Il contient en essence tous les thèmes qui ont toujours alimenté son écriture. [...] Home est empreint d'une petite musique feutrée semblable à celle d'un quatuor, l'accord parfait entre pur naturalisme et fable. [...] Mme Morrison adopte un style tranchant qui lui permet de mettre en mots la vie quotidienne de ses personnages avec une précision poétique. »          
The New York Times

 

Mes impressions :

 Au centre, une ville : Lotus. De cette ville partent nos deux personnages en quête d’une vie meilleure ou simplement par obligation. Mais tout de même avec cette envie de fuir. Années 50, une couleur : de celles qui dérangent. Pourquoi ? On se pose encore la question aujourd’hui…

Deux destins qui se croisent, ceux d’un frère et d’une sœur. Ils s’éloignent, vivent d’autres moments, rêvent d’autres instants mais toujours ce lien qui les unit, malgré tout. Toni Morrison dresse le portrait de deux personnages à la vie douloureuse, chacun à leur manière. L’écriture est juste, les sentiments sont transmis et pourtant, j’ai trouvé que ce roman manquait de force. Les points de vue s’alternent et s’enchaînent sans que j’arrive à m’y accrocher une bonne fois pour toutes. Franck et Cee sont touchants, malheureusement la plupart du temps, je suis restée insensible à leurs malheurs.

 Cependant, la fin m’a offert quelques bribes de ce que je désirais. Dans les dernières pages, j’ai trouvé cette force qui m’avait manqué tout au long du roman. Certes, c’est peu mais c’est tout de même agréable. J’ai aimé l’écriture de Toni Morrison tout en justesse, sans un mot de trop. Avec Home, je n’ai pas vécu le moment de lecture rêvé, mais pour diverses raisons autre que ce livre. Certains livres sont faits pour être lus à un moment précis, ici je m’étais engagée, c’était différent. Mais je lirais à nouveau Toni Morrison, et cette fois-ci je me laisserais porter là où elle voudra bien m’emmener.

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4 décembre 2012

Barbe Bleue - Amélie Nothomb

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Amélie Nothomb

Editions Albin Michel

180 pages

 

Un grand merci à Price Minister pour son match de la rentrée littéraire !

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Quatrième de couverture :

 La colocataire est la femme idéale.

 

Mes impressions :

 Une situation sortant de l’ordinaire, des prénoms improbables. C’est sûr, nous sommes bien dans un roman d’Amélie Nothomb ! La vie parisienne étant ce qu’elle est, Saturnine cherche une colocation afin de pouvoir vivre près de son travail sans que tout son salaire y passe. Elle tombe alors sur une annonce très alléchante. Trop ? C’est vrai qu’elle paraît trop belle pour être vraie. Mais comme on dit, qui ne tente rien n’a rien ! C’est alors qu’elle fait la rencontre de Don Elemirio. Noble espagnol, c’est un homme taciturne, cultivé et mystérieux. Saturnine est typiquement une héroïne nothombienne : une femme forte, intelligente, singulière et ne mâchant pas ses mots. Un étrange jeu se met alors en place entre nos deux personnages. Une relation dominant/dominé qui s’inverse tout au long du roman. Joutes verbales sur fond d’élégance champagnisée, résonnent tout au long du roman.

 Amélie Nothomb, on aime ou pas mais en fin de compte, on y revient souvent. Ses livres n’occupent qu’une heure de lecture mais c’est son choix. Un jour, elle a dit qu’elle écrivait des livres faits pour être relus. Courts mais précis, ses romans vont à l’essentiel. Pas de descriptions, pas de grands discours mais des personnages vivants qui occupent tout l’espace.

 Et l’homme qui amènera l’homme à sa perte.

21 novembre 2012

Mon premier jour d'amour - Sophie Tasma

963352_4407680Mon premier jour d'amour ♡♡♡♡

Sophie Tasma

L'école des loisirs

109 pages

 

Quatrième de couverture :

Que faire quand on a quatorze ans et un père qui vous interdit tout, dont les ordres tombent comme des couperets ? Jusqu'à présent, Paul pensait avoir trouvé une parade : il avait décidé qu'il n'aimait pas les fêtes, que les expéditions en bande le laissaient froid et que les filles ne l'intéressaient pas non plus. Mais on ne peut pas toujours se faire croire ce genre de chose. Cet été-là, alors que ses relations avec son père sont plus tendues que jamais, Paul fait la connaissance de Fanny, une fille incroyablement culottée, très séduisante, et un peu dangereuse. À cause d'elle, pour la première fois, Paul va désobéir à son père. Ensuite, il faudra qu'il apprenne à ne pas se laisser mener par le bout du nez...

 

Mes impressions :

Paul est un adolescent de quatorze ans, plutôt discret. Tous les étés, c’est en Bretagne que ça se passe. D’habitude, il apprécie ces vacances au bord de la mer mais cette année, son meilleur ami lui avait proposé une randonnée sac à dos avec le père de celui-ci et quelques amis. Malheureusement, le père de Paul est sévère et la question a été vite réglée. Alors cet été-là, il traîne des pieds jusqu’à ce que sur la plage, il rencontre Fanny. Elle est impétueuse, pétillante, pleine de vie. Les tourments adolescents semblent n’avoir aucune prise sur elle.

 Face à un père autoritaire, Paul a vite décidé de ne plus rien demander. Plus de sorties entre amis, plus d’escapades en bande… Mais cette rencontre va créer des étincelles dans sa vie, le pousser hors de ses limites et celles qu’on lui impose. Grâce à elle, il va apprendre à désobéir et à vivre tout simplement. En faisant de nouvelles rencontres, Paul se rend compte que les parents, ce n’est pas si chiant que ça. Et que s’ils agissent parfois contre nous, ce n’est en fait que pour notre bien.

 « Mon premier jour d’amour » est un roman touchant. D’ordinaire, je ne me retrouve pas dans les livres parlant d’adolescence mais celui-ci est différent. J’ai ressenti la tendresse et la force des premiers émois. Quand tout semble exacerbé, le bon comme le mauvais. Cette adolescence parfois difficile mais qui nous fait vivre des moments dont on se souvient toute sa vie.

7 novembre 2012

Une femme - Annie Ernaux

Annie-Ernaux-Une-FemmeUne femme

Annie Ernaux

Editions Folio

105 pages

 

Quatrième de couverture :

Le lundi 7 avril 1986, la mère d'Annie Ernaux s'éteint dans une maison de retraite. En trois ans, une maladie cérébrale, qui détruit la mémoire, l'avait menée à la déchéance physique et intellectuelle. Frappée de stupeur par cette mort que, malgré l'état de sa mère, elle s'était refusé à imaginer, Annie Ernaux s'efforce de retrouver les différents visages et la vie de celle qui était l'image même de la force active et de l'ouverture au monde. Quête du sens de l'existence d'une femme, d'abord ouvrière, puis commerçante anxieuse de " tenir son rang ", passionnée de lecture et pour qui s'élever " c'était d'abord apprendre ". Mise au jour, aussi, de l'évolution et de l'ambivalence des sentiments d'une fille envers sa mère : amour et haine, culpabilité, tendresse et agacement, attachement viscéral et muet pour la vieille femme diminuée. Dans La place, l'auteur évoquait son père. Les deux récits se recoupent, se complètent, mais l'éclairage change, ici plus charnel et contrasté. L'écriture, précise et concrète, ressuscite d'une manière bouleversante cette mère qui était, pour sa fille, l'incarnation du Temps et de la condition sociale d'origine : " J'ai perdu le dernier lien avec le monde dont je suis issue. "

 

 Mes impressions :

 La lecture des premières pages a été douloureuse, remuante. La maladie d’Alzheimer, la maison de retraite… Cette vie qui s’éteint mais qui en même temps, s’éternise. J’avais peur que ce livre me submerge d’émotions mais très vite, j’ai cessé de m’identifier.

 Ecrire « Une femme » a du être un soulagement pour Annie Ernaux mais je pense que le publier n’était pas une nécessité. Je comprends tout à fait cette démarche d’écrire pour se libérer, se soulager. Ce que je comprends moins, c’est la publication qui suit. Partager sa souffrance ? Faire écho dans la vie des autres ? Je me demande encore…

 La mère d’Annie Ernaux n’est pas vraiment la mère que l’on rêverait d’avoir. Mais une mère est une mère, quoiqu’il arrive. Et puis, la sienne n’est pas un monstre. Justement, à travers ses mots, ses souvenirs, elle nous peint le portrait d’une femme juste.

Ecrire sur elle, c’est la faire revivre quelques instants. C’est un livre très personnel, trop peut-être. Certes, j’ai été touchée par certains passages mais je suis restée en retrait tout au long de ma lecture.

Ce n’est pas ma vie.

Ce n’est pas ma mère. La mienne est merveilleuse.

Mais chaque maman est unique comme chaque histoire l’est.

9 octobre 2012

La chat zen - Kwong Kuen Shan

9782266221962Le chat zen

Kwong Kuen Shan

Editions Pocket

94 pages

 

Quatrième de couverture :

Détachés, indépendants, élégants, philosophes sûrement, et si les chats, mieux que quiconque, nous ouvraient la voie du zen?
Kwong Kuen Shan, artiste chinoise, présente ici quarante de ses plus belles aquarelles, associées à des proverbes chinois, des enseignements de la tradition zen, ainsi que des citations de Confucius.

 

 Mes impressions :

De magnifiques aquarelles. Douces, délicates.
A l'image des chats.
Des situations qui prêtent à sourire.
Des proverbes chinois.
Des enseignements de la tradition zen.
Des citations de Confucius.
Une envie de méditation.
Kwong Kuen Shan tente de percer le secret de leur élégance.
Et comprend leur côté parfois fripon.
Regarder un chat, l'entendre ronronner.
Ou bien se poser avec prestance.
Le bien-être que cela procure.
Les amoureux des chats comprendront.
Cette sensation particulière qu'ils nous apportent.

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4 octobre 2012

Marcus - Pierre Chazal

9782362790379Marcus

Pierre Chazal

Editions Alma

330 pages

 

Quatrième de couverture :

 Pierrot, la trentaine, écorché au coeur tendre vivant dans les environs de Lille, est en préventive. Pour soulager sa conscience, il écrit à Marcus, le jeune enfant qu’il élève depuis le décès de sa mère Hélène, une toxicomane qui le lui a confié avant de se suicider. Au départ, Pierrot était réticent mais toute sa bande d’amis est venue lui donner un coup de main pour s’occuper du petit. Alors Pierrot le tendre, roi du bagout sur les marchés du Nord, a fini par croire que le bonheur était à portée de main même si son propre père n’avait su lui donner que des coups. C’était sans compter l’ombre portée des années noires qui le mènera derrière les barreaux. Écrit avec une sombre élégance, Marcus donne vie de façon saisissante aux personnages drôles, touchants ou violents de cette saga des sans-voix.

Mes impressions :

 Une couverture toute mignonne. Un résumé touchant. Une ville que j’aime. J’étais convaincue d’adorer ce roman. J’espérais même un coup de cœur.

 Pierrot, c’est le bon gars. Une mère attentive, partie bien trop tôt, un père alcoolique, égoïste et mauvais. Malgré tout, il s’en tire plutôt bien. Ce n’est pas un grand sentimental mais c’est un homme sur qui ses amis peuvent compter. Durant des années, il a été amoureux d’Hélène. Le genre d’amour non réciproque. Lorsque la fille aime qu’on l’aime sans jamais donner en retour. Mais en faisant tout pour que cet amour perdure. Avoir un homme près de soi, sans avoir besoin de faire la moindre concession…

 Hélène, jeune femme complètement paumée, toxicomane et accessoirement mère de famille. Mais elle l’aime son petit Marcus, elle tente de faire de son mieux. Quand on est né dans un trou noir, on lutte pour retrouver la lumière. Alors certains parlent de « courage », de « volonté », cependant tout le monde ne naît pas avec les mêmes chances. Et l’auteur ne juge pas, il décrit ces vies difficiles. Hélène va se donner la mort et confier son fils à la seule personne en qui elle ait vraiment confiance : Pierre.

 C’est un roman plutôt banal, plein de bons sentiments comme cela se fait beaucoup (trop ?) en ce moment. Pierre Chazal a tout de même créé sa marque originalité, encore moins tendre que le reste de l’histoire : deux endroits différents. Un crime. Un avant/après qui s’alterne sans cesse. Un livre plein d’atouts, très émouvant par moments. Larmes aux yeux, pincements au cœur. Mais, on ressent parfois une certaine confusion, un manque de cohérence.

25 septembre 2012

Un havre de paix - Nicholas Sparks

1209985-gfUn havre de paix

Nicholas Sparks

Editions Michel Lafon

416 pages

 

Quatrième de couverture :

Katie débarque seule et sans attache dans la petite ville de Southport, en Caroline du Nord. Belle, jeune et mystérieuse, elle devient vite le sujet de toutes les conversations... D'abord déterminée à préserver sa solitude, elle finit par se lier d'amitié avec Alex, veuf et père de deux enfants. Ensemble, ils pansent des blessures anciennes. Mais alors que Katie reprend confiance en la vie, les fantômes de son passé la rattrapent. Ces mêmes fantômes qui l'avaient poussée, après un long voyage, à venir vivre recluse dans ce havre de paix. Va-t-elle céder aux doutes qu'ils lui inspirent, ou admettre que l'amour est souvent la meilleure chance d'échapper au souvenir des heures les plus sombres ?

 

Mes impressions :

Un havre de paix, c’est une jolie rencontre.
Plus qu’une histoire d’amour, c’est un roman sur la reconstruction de soi.
Et comment l’autre peut nous aider à y parvenir.
Un havre de paix, c’est Katie et Alex.
Deux passés douloureux qui tentent tant bien que mal d’avancer.
C’est aussi des doutes, des angoisses. Surtout pour Katie.
Car l’auteur de ses malheurs n’est jamais très loin.

Mais Un havre de paix, c’est aussi du Nicholas Sparks tout craché.
Plus sombre, moins sentimental que d’habitude. Mais tout de même.
Une ambiance que lui seul sait créer.
Et toujours cette dernière page que l’on referme avec le sourire.
Parce que rien n’est jamais perdu.

10 septembre 2012

Le Livre de la Mort - Anonyme

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Le Livre de la Mort

Anonyme

Editions Sonatine

458 pages

 

Quatrième de couverture :

Il est sans doute préférable pour votre bien-être que personne n’inscrive jamais votre nom dans Le Livre de la mort, sans quoi il vous resterait très peu de temps pour formuler vos dernières volontés. Aussi on peut aisément comprendre que celui-ci fasse l’objet de multiples convoitises, en général assez mal intentionnées. Et que quelques contrariétés guettent son actuel détenteur, l’infortuné Sanchez. 

Officiellement mort, le Bourbon Kid, le tueur le plus impitoyable que la terre ait jamais portée, devrait, pour sa part, pouvoir aspirer à des jours heureux en compagnie de Beth, son amour de jeunesse enfin retrouvé. Encore faudrait-il que sa nouvelle identité reste secrète, sans quoi ses nombreuses victimes et ses ennemis, plus nombreux encore, pourraient bien s’unir pour élaborer une terrible vengeance. Mais quand Beth est kidnappée et qu’il s’avère être le seul à pouvoir sauver la petite ville de Santa Mondega d’un terrible bain de sang, le Bourbon Kid n’a plus qu’une solution : revenir d’entre les morts. Plus sauvage et impitoyable que jamais.    

Vous pensiez ne jamais plus rien pouvoir lire de plus déjanté et jubilatoire que les trois premières aventures du Bourbon Kid ? Vous aviez tort.

 

Mes impressions :

 

Les lecteurs ayant déjà fait la connaissance du Bourbon Kid sauront qu’il est impossible de résumer les livres relatant ses histoires. C’est pour cette raison que je ne le ferais pas. Ce sont des livres qui se vivent. Il faut lire et se laisser emporter par cet univers complètement dingue ! J’avais quitté le Bourbon Kid il y a déjà quelques mois avec Le Cimetière du Diable. J’avais donc peur de ne pas m’y retrouver. Et pourtant, au bout de quelques pages, c’est comme si je n’avais jamais quitté Santa Mondega. L’auteur distille des noms de personnages, de lieux qui au fil du roman, permettent de rafraîchir la mémoire.

Là où ce livre est génial (tout comme les autres d’ailleurs), c’est que lors de la lecture tous les évènements farfelus me sembleraient presque normaux. D’ordinaire, j’aime quand les livres sont plutôt cohérents, vraisemblables. Alors qu’ici, c’est tout le contraire. Des gens qui ressuscitent, d’autres qui se transforment en créatures de la nuit, des centaines de morts en quelques heures…

Un bordel monstre, qui pourtant est écrit avec une incroyable fluidité. Comme avec les tomes précédents, ce livre a été dévoré en quelques jours. C’est peut-être tordu de dire ça mais c’est une lecture fraîche et presque reposante. J’ai retrouvé avec plaisir (ou pas) tous les personnages rencontrés auparavant. Certains n’ont pas changés (c’est bien dommage) mais c’est ce qui fait leur charme. Un tome qui relève le niveau du précédent qui n’était, pour ma part, pas à la hauteur de la série de Monsieur Anonyme.

Ce livre qui plaira sans hésiter à ceux qui ont déjà fait la rencontre du BK ! Pour les autres, laissez-vous tenter par Le livre sans nom. Mais gare à vous, si vous accrochez, c’est fini pour vous !

10 septembre 2012

D'où vient Angela Küber? - Bruno Descamps

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D'où vient Angela Küber?

Bruno Descamps

Editions Ravet-Anceau

152 pages

 

Quatrième de couverture :

En 1987, Angela a fait un passage éclair dans la vie de Vlad. Pendant six mois, ils se sont aimés, puis elle a disparu, sans laisser de traces, comme si elle n'avait jamais existé. Vlad ne l'a pas oublié et espère son retour. Quand on lui signale l'existence d'un livre écrit par une certaine Angela Küber, il découvre que ce roman raconte leur histoire. Or il a été publié cinquante ans plus tôt...

 

Mes impressions :

Sur la tranche de ce livre est inscrit « Polars en nord » et c’est justement ce qui m’a attiré. J’ai lu récemment un polar se déroulant à Calais, qui a été une très bonne surprise (Calais Jungles), j’ai donc eu envie de réitérer l’expérience. Le seul bémol, c’est que ce livre n’en est absolument pas un ! Pas de crime, pas d’enquête… Mais un roman terriblement touchant.

Solitaire, plutôt triste, Vlad est un homme d’une cinquantaine d’années propriétaire d’un magasin de musique. Il passe ses journées relativement seul. Il faut dire qu’on ne vend pas un piano tous les jours. Son esprit divague, ses souvenirs ressurgissent. C’est ainsi que l’on apprend l’existence d’Angela. La femme qui a changé sa vie. En 1987, il vit une histoire d’amour avec Angela. Un amour qui ne déplace pas les montagnes, une histoire tout simplement naturelle. Entre eux, c’est une évidence. Pendant six mois, ils s’aiment le jour, ils s’aiment la nuit. Et puis un jour, Angela disparaît. Sans laisser de traces.

Perclus de douleur, Vlad décide d’engager un détective privé afin de la retrouver. Les recherches échouent. Elle semble ne jamais avoir existé. Les années passent, la douleur reste. Vlad n’a jamais oublié Angela et espère chaque jour la revoir. Jusqu’au jour, où 20 ans après, le détective l’appelle pour partager l’information qu’il vient de trouver. Rien d’extraordinaire, ni de vraisemblable à première vue. Mais qui ne tente rien n’a rien. On apprend alors qu’un livre existe : « L’envers des jours » écrit par Angela Küber en 1937. Soit 50 ans avant leur rencontre…

 Dans ce roman, Bruno Descamps parle beaucoup d’amour. Et avec une très grande justesse. A de nombreuses fois, j’ai été touchée par ses mots, au point d’avoir les larmes aux yeux. Les mots qu’il lui adresse semblent sortir tout droit du cœur, et non de la tête. A certains moments, j’aurais aimé que ce ne soit pas un roman mais une lettre d’amour. Il y ressemble tellement.

 Un roman qui nous emporte dans un drôle de voyage. N’ayez pas peur d’être bousculé, d’être touché ! Que ce soit dans vos idées ou bien dans votre cœur.

Ps : Angela Küber et son livre « L'envers des jours » m'a drôlement fait penser à « L'écume des jours » de Boris Vian et à sa femme Ursula Klüber. Pas vous? :)

31 août 2012

Ma soeur est une sorcière - Diana Wynne Jones

51TM3RF5H4LMa soeur est une sorcière

Diana Wynne Jones

Editions Folio Junior

291 pages

 

Quatrième de couverture :

Rescapés d'un naufrage, Chat et sa sœur Gwendoline sont recueillis par le puissant mage Chrestomanci. Installés dons un grand et mystérieux château, les deux orphelins vivent des aventures extraordinaires. Gwendoline pense être douée de pouvoirs surnaturels. Avec la complicité de son frère, elle provoque une série d'événements étranges et inquiétants... Découvrez tout le talent de D. Wynne Jones dans ce mélange éblouissant d'humour et de magie. Ma sœur est une sorcière appartient au cycle des Mondes de Chrestomanci.

 

Mes impressions :

Je ressens parfois l’envie de me plonger dans un livre jeunesse. Etant jeune, je n’ai jamais lu ce genre de livres. A part les fameux « Chair de poule ». Et puis, comprenez-moi, je viens d’avoir 25 ans ! L’enfance s’éloigne alors je cours parfois à l’envers pour pouvoir la retrouver quelques instants.
« Ma sœur est une sorcière », un titre qui sent bon l’imaginaire. Et pourtant, j’ai mis des semaines à le terminer.

Orphelins, Gwendoline et son frère Chat (Eric) sont recueillis par Chrestomanci, un puissant mage. Ils s’installent dans un magnifique château. Une nouvelle vie s’offre à eux, plus douce. Cependant, j’ai vite déchanté. Tout d’abord, la jeune Gwendoline est une gamine abominable. Une emmerdeuse pas possible ! Elle est arrogante, prétentieuse… Bref, impossible de s’attacher à elle. Et le pire, c’est que cela ne s’arrange pas au fil des pages.

Tours de magie, évènements divers et variés peuplent les pages de ce roman. Mais à aucun moment, j’ai eu la sensation de partir dans un autre monde.
Il faut dire que les personnages ne sont pas très tendres. On sent qu’il y a un secret derrière tout ça. Un secret qui aurait pu amener un jeu, une petite enquête pour tenter de le percer. Pourtant, le style est lourd.

J’ai trouvé ce livre parfois indigeste. L’histoire traîne pendant les ¾ du livre puis s’éveille tout d’un coup. Les personnages ne sont pas attachants. J’ai du mal à imaginer un jeune lecteur devant ce roman. Un livre qui ne fait ni rêver, ni réfléchir.

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Les Livres de Manon
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